Les diacritiques arabes se répartissent en deux catégories dans l'écriture arabe : les points consonantiques (iʻjām/إِعْجام) et les diacritiques supplémentaires (tashkīl/تَشْكِيل). Les points consonantiques sont des points appartenant aux différentes lettres arabes. C'est par exemple ce qui nous aidera à reconnaître la lettre ṣād ص de la lettre ḍād ض. D'autre part, le tashkīl fournit des informations phonétiques sur la façon dont un mot doit être prononcé. Il existe six types de tashkīl en arabe :
Fatḥa

La fatḥa ⟨فَتْحَة⟩ est une petite ligne diagonale placée au-dessus d'une lettre et représente un /a/ court (comme le son /a/ dans le mot "chat"). Exemple : la lettre dāl ⟨د⟩ qui représente la consonne "d" produit le son /da/ écrit ⟨دَ⟩ (avec la fatḥa).
En comparaison, la lettre alif représente un son /ā/ plus long.
Le mot fatḥa signifie ouverture et fait référence à l'ouverture de la bouche lors de la production d'un /a/.
Exemple: فَتَحَ /fataḥa/ → il a ouvert
Ḍamma

La ḍamma ⟨ضَمَّة⟩ est un petit signe diacritique en forme de boucle placé au-dessus d'une lettre pour représenter un /ou/ court et ses allophones [u, ʊ, o, o̞, ɔ] (comme dans " joue ", ou " sous "). Exemple la lettre dāl ⟨د⟩ qui représente la consonne "d" produit le son /dou/ écrit ⟨دُ⟩ (avec la ḍamma).
Il s'agit d'une réplique plus petite de la lettre و /waw/, tandis que le dernier représente une prononciation plus longue du son oū/.
L'une des nombreuses significations de ḍamma c'est assembler ou coller, ce qui correspond au mouvement que nous faisons avec nos lèvres lorsque nous prononçons le son ou/.
Exemple: مُدُن /moudoun/ → villes
Kasra

La kasra ⟨كَسْرَة⟩ est une ligne diagonale similaire à la fatḥa mais écrit sous la lettre utilisée pour désigner un son court /i/ (comme dans "si", "qui") et ses allophones [i, ɪ, e, e̞, ɛ]. Par exemple, la lettre dāl ⟨د⟩ qui représente la consonne "d" produit le son /di/ écrit ⟨دِ⟩ avec la kasra.
En comparaison, la lettre yā' représente un son /ī/ plus long.
Le mot kasra fait référence à quelque chose de cassé. Il exprime l'idée que le mot s'effondre ou qu'il est presque brisé.
Exemple: سِجْن /sijn/ → prison
Note: Les ḥarakāt, sont les marques diacritiques qui représentent les voyelles courtes. Comme indiqué précédemment, l'arabe compte trois principaux sons vocaliques représentés par des lettres différentes, et il existe donc trois ḥarakāt correspondants : fatḥa (pour /a/), ḍamma (pour /ou/) et kasra (pour /i/).
💡 Comprendre le fonctionnement des signes diacritiques est un élément essentiel de l'apprentissage de la grammaire arabe pour débutant. Ces marques aident à guider la prononciation correcte et, à mesure que vous progressez dans la grammaire, la reconnaissance du rôle de ces symboles devient encore plus cruciale pour construire des phrases correctement. Pour les personnes intéressées par une approche plus complète, la progression à travers nos cours pour apprendre l'arabe en ligne peut être un moyen utile d'approfondir votre compréhension non seulement des signes diacritiques, mais aussi de la manière dont ils s'intègrent dans les règles de grammaire plus générales.
Madda

La madda ⟨مَدّة⟩ est un signe diacritique en forme de tilde qui, en arabe, ne peut apparaître qu'au-dessus d'un alif et indique un arrêt glottal suivi d'un long /aː/. La même séquence /ʔaː/ pourrait également être représentée par deux alifs. Cependant, les alifs consécutifs ne sont jamais utilisés dans l'orthographe arabe. Au lieu de cela, cette séquence doit toujours être écrite sous la forme d'un seul alif avec le maddah au-dessus - cette combinaison est connue sous le nom d'alif maddah.
Exemple: قُرْآن /qurˈʔaːn/ → Coran
Sukūn

La sukūn ⟨سُكُونْ⟩ est un signe diacritique en forme de cercle, placé au-dessus d'une lettre ( ْ). Il signifie que la consonne à laquelle il est attaché n'est pas suivie d'une voyelle, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de son vocalique. Ce symbole est indispensable pour écrire les syllabes consonne-voyelle-consonne, très fréquentes en arabe.
Exemple : دَدْ /dad/
Shadda

La shadda ⟨شَدّة⟩ est un symbole diacritique qui géminise, ou double les consonnes qui sont phonémiques en arabe. Il s'écrit au-dessus des lettres à doubler, et c'est la seule ḥarakah utilisée couramment en orthographe pour éviter toute ambiguïté.
Exemple : دّ /dd/; madrasa ⟨مَدْرَسَة⟩ (école) vs. mudarrisa ⟨مُدَرِّسَة⟩ (enseignante)
Tanwīn

La tanwīn ⟨تَنْوِين⟩ représente la consonne /n/ qui suit les trois diacritiques vocaliques (fatḥa, ḍamma, kasra) lorsqu'elles sont doublées à la fin d'un mot. Les signes de droite à gauche désignent respectivement les sons -oune, -ine, et -ane. Ces terminaisons sont généralement utilisées lorsqu'un mot est indéfini en arabe.
La tanwīn fatha est typiquement écrit dans les textes non vocalisés parce que la lettre alif doit toujours être écrite avec (sauf pour les mots se terminant par une tā' marbūṭa, hamza ou diptotes).
Voici les cas grammaticaux et les terminaisons tanwīn des formes triptotes indéfinies :
-oune: le cas sujet
-ane: le cas direct
-ine: le cas indirect
Waṣla

La waṣla ⟨وَصْلة⟩ (signifiant "un cas de connexion") ou hamzatu l-waṣli ⟨هَمْزةُ الوَصْل⟩ est un signe diacritique arabe parfois placé sur la lettre ʾalif au début du mot. Il indique que l'alif n'est pas prononcé comme un arrêt glottal (écrit avec la lettre ou le diacritique hamza ء), mais que le mot est lié au mot précédent (comme la liaison en français). En dehors des textes liturgiques vocalisés, la waṣla n'est généralement pas écrite.
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